Saturday, February 09, 2013

Terre mère 2


Liberté Egalité Fraternité, tout cela m’a façonné, une image à la fois, j’en suis consciente. Pourtant, cette terre mère qu’est mon pays, je n’y ressens aucun attachement particulier, sauf que j’y suis née et donc y aie certaines facilités qui deviennent vite juste règles de vie. La France fait partie de mon histoire, tout simplement, ni plus ni moins. Mes parents y vivent, et j’aime bien une bonne baguette tradition avec un bout de camembert. La France est assise sur un superbe territoire, du sommet le plus haut d’Europe, au plateau du Larzac, des océans aux rivières et lacs, c’est  une belle géographie. Ca c’est une belle France dont j’aurais presque pue être fière, si je pensais que la nature nous appartienne.

Et puis il y a le coté culturel d’un pays, celui qui ne dure que quelques siècles. La France était le pays fashion pour les starlettes du monde, les diamants et l’or continue gentiment de faire des guerres dans des pays lointains. Prônant les Droits de l’Homme, la France est aussi un des plus grands vendeurs d’armes du monde. La Tour Eiffel est bien jolie, les grands monuments impressionnants, les rois tels des enfants gâtés, aimaient les grandes choses qui brillent beaucoup,  un vieil esprit colonisateur, il était une fois, la vieille France.
La France, je pourrais aussi en dire de belles choses, la liberté, une certaine forme de sécurité, des services de santé, des droits sociaux, et de bonnes écoles. Oui, tout cela existe en France. Cela n’est jamais bon de cracher dans la soupe, et mieux voir le coté positif des choses. Sans regarder du bon cote, on peut trop facilement se laisser aller dans un cynisme trop facile, jusqu'à arrêter de chanter.


Que sera la France de demain ? Seulement le futur nous le dira…j’espère juste que la nature et sa préservation en sera une grande partie.  Par cela je ne pense pas juste à ouvrir un magasin « bio » tous les coins de rues, mais plutôt à des choses genre la route à prendre face à des projets comme Notre Dames des Landes . Dans quelle direction voulons  nous le développement de demain est la vraie question? Quelles politiques d’ énergie choisirons nous, pour employer les termes courant.
Si je parle de ma relation avec mon pays natal, c’est bien que c’est un sujet qui me donne du fil à retordre. Bien avant de prendre la route, la notion de terre mère, la patrie, tout cela je ne comprenais déjà pas  ce que cela voulait dire.


Le voyage n’a fait que de renforcer cette impression. La nature pour moi n’a ni maitre, ni roi. La nature est nature, à préserver où que l’on se trouve. La nature n’a rien à voir avec tel ou tel pays, elle est libre de toutes nos histoires si temporaires de lignes et de frontières. La nature est notre mère à tous ; et que nous soyons Russe, Chinois ou bien français, cela n’a aucune importance pour celle qui nous nourrie. Pourtant, elle doit nous subir, nous et nos droiteries, nos gaucheries et nos non dits. Mais ne nous inquiétons pas pour elle. La terre était là bien avant nous, et elle continuera de flotter  bien longtemps après nous.

Pourquoi revient-on si l’on ne peut revenir ?
Peut être parce qu’un jour on réalise que nous ne sommes jamais vraiment partis. Nous sommes arrivés, c’est tout. A la fin du voyage commence alors le vrai voyage. Que faire de toutes ces montagnes que l’on aime, que faire de ces lacs et ces déserts qui nous ont offerts des nuits à la belle étoile? Que dire à ceux qui pensent encore que la nature n’est faite que pour servir l’homme, coûte à détruire l’homme avec si il le faut? Que dire à ces pauvres abrutis de l’industrie qui polluent la vie d’une planète entière ? Développement qu’ils disent, rendement, augmentation de production qu’ils clament haut et fort ! Rentabilité !!! Pourrissons nos vies, et la planète avec !


Et c’est là que j’éteins la télé, et que je me remets à regarder les nuages passer, je coupe les ponts. Je rejoins ceux qui aiment la nature, ceux qui prennent le temps de voltiger avec un papillon, de danser avec une vague. Je rejoins ceux qui pensent que l’art de prendre son temps est en effet un grand Art.
Je m’assoie, je respire. J’essaie une nouvelle recette de gâteau à la carotte. Comme si, de bien vivre avec soi même, en harmonie avec nos idéaux, devient la récompense du voyage.  La route est longue, et la vie peut être aussi facile ou compliquée que nous la voulons, ce sont des choix à faire, c’est tout. Le bonheur après tout est une fleur à accueillir, non une évidence. De gouter aux petits bonheurs de la vie, un jour, une route à la fois, un pied devant l’autre, une rencontre, un livre, une tasse de thé, une bonne journée…
la terre devient notre mère patrie…
où il est bon embrasser les nuages…
nous sommes revenus à nous…
les pieds bien au sol…


Terre mère première partie ici.

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