Monday, February 04, 2013

Partir et revenir

Paris. Un hiver.
De retour en France, je me mets lentement à lire des récits de voyages, une catégorie de livres que je n’ai pas encore vraiment explorée. Je suis plus habituée à lire des  vieux traités de religions/philosophies et autres obscurités métaphysiques. « Des livres chiants », comme dit mon père. Une nouvelle période de ma vie s’ouvre, et les livres suivent avec. Peut être qu’avec l’âge, les questions m’intéressent moins.  Je sors donc des textes dans lesquels les écrivains se posent des questions trop compliquées pour y trouver des réponses. Je laisse « qui suis-je et dans quelle étagère » pour d’autres, moi, je n’ai trouvée qu’un être en évolution constante. Je lève la tête de mes grimoires, et trouve des récits pour me faire rêver dans la grisaille du métro parisien. Je continue de lire Alexandra David Néel, un livre a la fois. Puis je découvre Joseph Kessel, un bourlingueur a l’œil aiguisé comme un couteau a double tranchant.


Et puis, je lis des récits dans expemag, et je me dis que c’est une bonne idée de s’inspirer de tels récits pour de mon cote partager quelques pensées.
Une des questions qui revient souvent est a propos de voyage.
Ah, le voyage, un bien grand sujet qui a remplie bien des pages. Et d’abord, pourquoi partir ? Pourquoi revenir et  peut on vraiment revenir ? Et puis, qui sont ces voyageurs ?
Le mot « voyage » est intéressant. Pour moi, le voyage c’est la vie. Toute notre vie nous voyageons, car a travers nos marches a travers le monde, c’est bien une découverte  intérieure dans laquelle nous nous aventurons. Ces questions concernant le voyage  sont comme le mantra silencieux de l’explorateur. A un moment, ou bien a un autre, il se les posera. Il va, c’est tout, sans jamais vraiment savoir ce qui l’attend.  A un moment, tout le monde se posera cette question. Assis devant un feu de bois, ou bien assis tranquille dans son salon regardant un documentaire d’autre part, les voyageurs rêvent et continuent de faire rever.
Pour certains ces questions passent comme un nuage, pour d’autres elles deviennent une obsession, d’autres les vivent, tout simplement, sans se poser trop de questions.


Pourquoi part-on ?
Peut être  y a-t-il autant de raisons de partir que de voyageurs. Chacun sa valise a la main, chacun son passe, chacun ses rêves.  On a tous à un moment ou à un autre penser a partir, à tout quitter. Ras le bol de tout, on veut passer à autre chose. Mais voila, il y a la famille, il y a les maisons et autres attachements, et puis il y a la vie. La vie elle est aventure, et c’est un autre chemin. L’aventure, c’est l’incertitude, c’est le moment, c’est le lâcher prise.



Alors, la grande aventure, certains la vivrons, ceux la sont très rares. Comme des oiseaux exotiques, ils ont un je ne sais quoi dans les yeux comme si ils appartenaient à un autre monde. Ceux la, gardent l’immensité du ciel tatouer sur leur visage, des sourire grand comme l’océan aux lèvres. D’autres, bien plus nombreux,  gouteront des bouts ici et la, et cela suffira, parce qu’âpres tout, le voyage n’est pas fait pour tout le monde, et tout le monde n’est pas fait pour le voyage.  Chacun ses rêves, chacun ses marches à gravir.
Pour moi, partir a toujours sembler une évidence. Gamine, je me baladais avec un sac, et je disais fièrement : « je pars ». Je ne savais ni ou aller, ni même qu’il y avait un monde dehors.  Le désir de partir a la découverte est venue bien avant de savoir qu’il existait un monde en dehors de mon petit confort d’enfant. Mes premières découvertes ont étaient faites en colonies de vacances et en voyages familiaux. Très rapidement cette envie de voyager s’est installée en moi, pour ne plus me quitter. La vie ne pouvais m’enfermée dans une cage, j’avais besoin de respirer et de bouffer de la liberté jusqu'à m’y perdre, seulement pour mieux me trouver. Enfant sauvage, je voulais juste partir et être libre.
Alors un jour, je suis partie. J’ai pris mon sac, mon journal et mes pieds, et j’ai pris la route…


On ne peut pas revenir du voyage. On ne peut jamais revenir pour la simple raison que nous ne sommes plus les mêmes. Revenir serait comme de demander que les jours de la semaine reviennent en arrière. Le temps passe, on ne peut pas le retenir. Revenir serait comme de vouloir retourner a notre enfance, ce n’est pas possible parce que nous avons grandis. Durant le voyage, nous avons remplis nos yeux de milles et une nuit,  nous avons vue qu’il y a d’autres manières de vivre. Nous nous sommes enrichis. Nous avons changé, nous ne pourrons jamais revenir, parce que nous ne sommes plus les mêmes.




Le voyage nous change, inexorablement, sans retour en arrière, pour le meilleur et pour le pire. Le voyage nous a fait découvrir que la famille est aussi les gens que l’on aime et avec qui on partage des moments forts et doux. On découvre que la famille n’est  pas seulement les gens avec qui on partagent le sang. Le sang lui, il coule, comme une rivière, jusqu'à la mer. La dégustation d’un repas tout simple devant un feu de bois devient un festin digne de tout grand hôtel. Des liens se lient entre nous, la terre et ses habitants rencontrés au passage. Le voyage nous rend pate à modeler, a nous de s’adapter aux situations qui se présentent. A nous de créer notre vie.

Une fois un voyageur, pour toujours un voyageur. Il n’y a pas de retour en arrière, on ne peut que continuer d’avancer a travers les chemins qu’offre la vie. Pour moi, le voyage c'est la vie. Le voyage tiens beaucoup plus aux gens que l'on rencontre, qu'aux paysages qui s'etendent devant nous aussi sublimes soient ils.
Alors, si je ne peux répondre a ces grandes questions, je peux partager mes aventures, des images et des mots, et c’est déjà beaucoup ... et que le voyage continue!

Un autre texte sur le voyage.
Photos prisent au Nepal, a Kathmandou et au Parc National de Khapat.

2 comments:

andy1000fuss said...

trop bien. tes images. tes images de photographie est tes images du texte.
je regret de pas parles est lire mieux le francais. oh les voyages. le prochaine automne je reviens dans tes voyages inconnus.
baiser - andy1000fuss

Manue said...

oh Andy and the 1000 fuss. thanks a lot..how nice your fuss are looking all together!
here we in Farnce for who knows how long. new directions, let's see where to next. slowly but surely, the journey must go on.
hope all is good on your side, see you here or there, who knows around this little planet:) all love.