Monday, September 10, 2018

Tartine et confiture

Candy Crush ou une métaphore de Vie.
Ou La confession d'un enfant du siècle dans l'age digital pour un hommage à Alfred de Musset.
(attention, ce texte peut contenir des mots vulgaires)

“S'il y a quelqu'un là-haut, il doit bien rire de nous tous ; 
cela est très comique, très comique, vraiment.”
Alfred de Musset.



Click click click. Je regarde les bonbons s'éclater, la confiture s'étaler, je sauve pleins d'oursons. Bref, je fais ce que l'on appelle "perdre son temps". Pour être honnête, je n'aie jamais vraiment comprise ce que cette expression veut dire. Comment pourrais t'on perdre notre Temps, alors, que le Temps est tout ce que nous avons? Quoi que je sache pertinemment que lorsque je joue des heures durant à Candy Crush, je ne peux pas dire que je me sens "satisfaite", pourtant durant mes méditations de clickage, je continue mon chemin. Pour faire mon intello, Candy Crush peut être utilisée comme une bonne métaphore de ce que je comprends de la Vie. Alors, allons y, pour une métaphore de la Vie selon Candy Crush.

Le premier point, et le plus facilement observable, est que c'est infini. Dans cette infinitude, il n'y a nul part où aller, puisque le jeux ne se termine jamais. Je pourrais clicker des vies entières, absolument rien ne se passerais. Aucun ourson réel n'auront étaient sauvés, et je n'aurais même pas pris plaisir a déguster une vraie tartine, avec de la vraie confiture. Bref, c'est du virtuel, et à la fin d'un niveau je n'aurais rien accomplie d'autres que d’accéder au niveau suivant. Dans cette infinitude, le seul moyen de passer des niveaux est juste de jouer. Si on joue assez, à un moment ou à un autre, on passera au niveau suivant. La règle étant juste de jouer, il faut continuer d'avancer, un point c'est tout.

Deuxième point: dans le jeux nous avons un allié, c'est à dire la machine. La machine donne des conseils, elle est toujours présente. Devant ces conseils, on peut soit les suivre, soit dire: non, je fais un autre choix. La machine peut être vue comme le système dans lequel nous vivons tous. Ce système nous éduquent, nous donnent des conseils, mais c'est bien à nous de décider quand dire non et quand dire oui. Parfois le système propose de bonnes solutions et parfois, c'est juste des options de merde. Parfois, il faut étudier une option, et la remanier à notre propre gout. Parfois, on fonce tête baissée, on prends une chance, ça marche ou ça marche pas, cela dépends des situations.

Jamais 2 sans 3, alors voici pour un troisième point qui tenterais de rallier les 2 points précédents.
Donc je perds mon temps, dans un jeu virtuel qui n'en finis jamais et dans lequel il n'y a même pas de tartines. Mon amie est une machine, qui me dit des trucs, qui parfois a raison et d'autres fois tort. Le 3ième point sera une question: pourquoi est ce que je joue?

Et parce que j'aime bien le point d'observation, que je nommerais le 4ième point dans cette histoire de confiture et de nounours, je m'observe me posant la question: pourquoi est ce que je joue à ce jeux plutôt débile? Quelques parties du jeux peuvent être un moyen agréable de passer du temps, se relaxant, en jouant, bref, se distraire. Trop de temps sur le jeux et je me dis qu'il est vraiment temps de faire autre chose, quelque chose d'un peu plus constructif. D'ailleurs, c'est le matin, en bien y pensant, il est l'heure d'aller à la cuisine, et de me faire une bonne vraie tartine avec de la vraie confiture. Et puis une fois avec assez de temps sur Candy Crush, cela m'aura apprise que décidément y'a vraiment des jeux à la con. Allez, d'ailleurs, après ma tartine et après mure réflexion je vais aller ramasser des fruits et faire de la confiture...comme quoi, des heures sur Candy crush m'auront apprise une bonne leçon: mieux vaut manger une bonne tartine que de penser à une tartine!

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