Tuesday, November 27, 2012

Panam

Back in Panam..
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Panam Panam Panam...chantait Edith Piaf. Ah Panam!
Durant de nombreuses annees, je ne t'aimais pas. Tu me semblait pretentieuse, grise, presque morte. Pourtant a chaque visite, je harpentais tes rues, je t'observais dans tes quartiers. Puis, j'ai appris a t'aimer, lentement, pas a pas.
Pourtant, notre histoire d'amour ne dure jamais longtemps. Je viens et je part, mais a chaque fois, tu continue de m'enchanter une nouvelle fois.

 Aujourd'hui, j'aime ton histoire, ville de lumieres et de revolution. Ville de pensees et de vieilles pierres. Oh, comme toute ville tu as tes snobs, tes amoureux inconditionels, ceux qui pensent qu'il n'y a pas de vie en dehors de toi. Ceux la, je les aie rencontree partout, de New York a Mexico, ils sont partout, ceux qui se croie au centre du monde. Laissons parler les gens, c'est ce qu'ils font de mieux apres tout. Moi, je suis juste presque heureuse de te retrouver a chaque fois que je reviens vers toi. Comme un amour oublie, tu reste la, a te parer des dernieres modes; tu construit quelques batiments, et tu loue des velos gris.

 Panam, j'ai toujours aimee ton metro, ta vie interieure. J'aime ta face neon, dans tes tubes ou le monde entier se retrouve. De l'Afrique a l'Asie, du cus terreux a la mode la plus ridicule, tu defile dans ce monde souterrain. Parfois, je m'assoie dans tes arteres souterraines, et je regarde les trains passer. Les portes s'ouvrent, beantes, comme la bouche mechanique d'un monstre sous marin, qui vomis et se nourrit en meme temps. Suivant les heures de digestion, le monstre mange plus ou moins, parfois, il n'a meme plus faim. Des vieux aux jeunes, tous les accents ont un echo dans ta gorge. Les clodos y cuvent leur meilleurs binasse, bien au chaud sur les bancs. Y'a meme des musiciens et des gens qui racontent leurs vies dans les couloirs de tes veines. L'autre jour, j'ai vue une petite dame toute fripee, jouant un air de violon, elle etait belle comme sa chanson d'antant.
 Panam, si je t'aime encore, c'est un peu pour ton histoire mais c'est surtout pour les gens qui t'habitent. Tous ces visages des 4 coins du monde m'enchantent.

Panam, tu me rappelle cette autre ville que j'aime tellement. Panam, tu as des tons de Kathmandou. Certains disent que tous les magiciens passent par toi Panam, et que les mystiques passent par Kathmandou. Alors je dois etre une magicienne mystique, parce que je vous aime toutes les 2, villes aux milles visages, villes au passe-future.


Panam, garde ton sacre coeur en haut de ta butte, tes canaux et tes bateaux, tes bars a vins et tes grands magazins...
Panam, j'aime a te decouvrir, lentement mais surement, quartiers par quartiers, comme une belle histoire d'amour, une fleur a la fois...

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